1. |
J'apprends
02:24
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j’apprends de toutes mes inconsistances
j’apprends de tous mes malheurs
l’heur d’aimer tout à toute heure
et des mille cheveux dans la soupe
je fais sans aucun doute
ma toison d’or
j’apprends en prenant dans la souffrance
la prise à bord de mes errances
vers l’heur d’aimer tout à toute heure
et des mille cheveux dans la soupe
je fais sans aucun doute
ma toison d’or
ma toison d’or
j’apprends tout au creux des circonstances
j’apprends caché dans ma violence
l’heur d’aimer tout à toute heure
et des mille cheveux dans la soupe
je fais sans aucun doute
ma toison d’or
j’apprends qu’enfin privé de l’innocence
des fonds obscurs la pureté m’ensemence
dans l’heur d’aimer tout à toute heure
et des mille cheveux dans la soupe
je fais sans aucun doute
ma toison d’or
ma toison d’or
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2. |
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les amants s’abrillent et se désabrillent
et s’aiment à tendre rire et vraiment à en pleurer
ils se désâment à dire ce qui les a réunis
se font du plaisir avec la joie elle-même
les amants s’abrillent et se désabrillent
ils en perdent le rire se désaiment à en pleurer
ils se désâment à dire ce qui les a séparés
se font de la peine avec l’amour elle-même
oh j’ai d’la peine rien que de chanter
qu’en ce moment même des rencontres se taisent
oh j’ai d’la peine rien que de chanter
qu’autant que je chante des femmes sont à pleurer
autant que je chante des femmes sont à pleurer
les amants s’abrillent de leurs mains duvetées
quand ils sont l’aurore et qu’ils tremblent encore
ils se déshabillent au beau milieu du sang
dans tous leurs secrets dans le secret des corps
les amants s’abrillent de leurs édredons bêtes
fleurant l’égoïsme où leur moi leur monte à la tête
ils s’abrillent frileux d’un nous moins fort que le jour
et se cachent nus sous la chaleur des mensonges
oh j’ai de la peine rien que de chanter
qu’en ce moment même des rencontres s’émoussent
oh j’ai de la peine rien que de chanter
qu’autant que je chante des hommes sont à pleurer
autant que je chante des hommes sont à pleurer
les amants se griffent sans plus le cœur de comprendre
juste au moment d’aimer se désarment de peur
les amours s’abrillent aux yeux de belles circonstances
et se rhabillent vite croyant perdre leurs ombres
oh ne rêvez pas que l’amour vous aime et vous abrite ensemble
on peut mourir d’amour en arrêtant le sang de couler
en jetant le gel au cœur de nos jours on peut mourir d’amour
en aimant mieux l’amour que l’aimé
oh j’ai de la peine rien que de chanter
qu’en ce moment même des rencontres s’aveuglent
oh j’ai de la peine rien que de chanter
qu’autant que je chante des femmes sont à pleurer
oh j’ai de la peine rien que de chanter
Qu’autant que je chante j’sais pas comment te rencontrer
Qu’autant que je chante j’sais pas comment te rencontrer
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3. |
Tu m'as laissé un tapis
04:04
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Tu m’as laissé un tapis
Quelques photos
La moitié de l’établi
T’as gardé l’étau
Les vieux films vidéo
La vaisselle Art déco
T’as laissé un mot ancré
Quand tu m’as laissé
Un mot où étaient écrits
Les silences le gâchis
D’un jour où on s’est perdus
Sans un mot de plus
Sache que tu m’as tant donné
Jamais je ne t’en voudrai de m’avoir laissé
Tu m’as laissé des rivages
Marqués de passion
La beauté des paysages
Les horizons
Les saisons à remonter
Mon bel amour d’été
L’hiver à traverser
Un printemps à découvrir
Que la vie n’est pas mal
T’as laissé des aubes roses
Qui font encore mal
L’aube de la première nuit
Celle de la dernière aussi
Un doux temps entre les deux
Sacrés amoureux
Sache que tu m’as tant donné
Jamais je ne t’en voudrai de m’avoir laissé
T’as laissé là les chandelles
Allumées d’adieux
Un lit pour deux
Ton parfum s’est installé
Comme le manque
T’as laissé des vers brisés
En vacances
Les jours complices de nos jours
Les étreintes de la nuit
Et tu es partie
Sache que tu m’as tant donné
Jamais je ne t’en voudrai de m’avoir laissé
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4. |
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la vie est grande, le temps règne
l’espace est beau je vis je meurs
la tendresse m’illumine
ma force douce me monte aux lèvres
comme les hérons prient dans l’soleil
j’voudrais dire quelque chose de très doux
j’pourrais pleurer rien qu’à savoir
ma vie vivante dans ta vie même
j’pourrais pleurer sans aucune gêne
quand la beauté nous est donnée
rien qu’à sentir la vie rentrer
dedans la source du passé
chaque jour est fait avec toujours
je vis je meurs dans la joie dure
la mort nous veille dans son sang bleu
et aujourd’hui est parfait à jamais
j’voudrais chanter des oiseaux plein la bouche
pour célébrer pour savoir ce que j’ai
J’pourrais pleurer de ne plus nous voir
Imaginer ne plus y croire
J’pourrais rester avec ma peine
Avec au cœur l’ombre et la haine
la vie est belle, le temps règne
l’espace est grand je vis je meurs
la tendresse nous illumine
la force douce nous monte aux lèvres
comme les hérons prient dans le soleil
j’voudrais dire quelque chose de très doux
j’pourrais pleurer
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5. |
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prendre un verre de bière mon minou
prendre un verre de bière right trou
tu prends un verre tu m’en donnes pas
j’te chante des belles chansons
j’te fais des belles façons
donne-moi-z-en don
la vie est affreuse et remplie de chagrin
pour la rendre heureuse
y faut boire un p’tit brin
prendre un verre de bière mon minou
prendre un verre de bière right trou
tu prends un verre tu m’en donnes pas
j’te chante des belles chansons
j’te fais des belles façons
donne-moi-z-en don
saoul hier soir saoul le soir d’avant
saoul encore à soir
et pis saoul tout l’temps
saoul hier soir saoul le soir d’avant
saoul encore à soir
et pis saoul tout l’temps
prendre un verre de bière mon minou
prendre un verre de bière right trou
tu prends un verre tu m’en donnes pas
j’te chante des belles chansons
j’te fais des belles façons
donne-moi-z-en don
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6. |
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on a des pattes des belles oreilles
des nez qui hument des yeux qui grouillent
on a des poils et d’la peau très douce
on a des griffes et des langues roses
on lèche parfois parfois on mord
on hurle à la lune en faisant l’amour
on s’fait écraser par l’autobus
ou ben on meurt vieux sans avoir rien dit
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
on peut nous voir parfois ensemble
on jurerait qu’on parle pour vrai
des fois on passe on dirait qu’on souffre
des fois on grogne on dirait qu’on pleure
on est les plus beaux on est les plus laids
on est les plus forts on est les plus faibles
quand on n’a rien on a besoin de tout
quand on a tout de tout on n’a besoin de rien
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
lilas lilas l’amour est là
lilas lilas ouvre les bras
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7. |
Ce sont
04:22
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Ce sont ces autres qu’on oublie
Au nom désert de la finance
Qu’on jette à pied de leur pays
Vers d’autres rêves perdus d’avance
Ce sont des taures plein la télé
Qui nourrissent notre indifférence
Entre deux reines publicités
Qui se pavanent d’à qui la chance
Ce sont des enfants dans les rues
Bâillonnés à la baïonnette
Qui n’ont d’amour que la vengeance
Enrayés à la mitraillette
On ne laisse pas mourir les bêtes
Comme les humains de la planète
Ce sont des yeux sur le ciel bleu
Qui vibrent encore aux cerfs-volants
Apprivoisés pris de poussière
Brûlés de peau sans autre enfer
Ce sont des rires affamés
Qui hantent en chœur les nuits d’été
Ce sont sur un petit navire
Les perdants de la courte paille
Dont on dit qu’ils n’ont rien à dire
Numérotés simple détail
Ce sont des êtres éliminés
Par la guerre à la pauvreté
Entre confort et satiété
Peu d’entre nous relèvent les manches
Ce sont nos choix dépaysés
Chacun sa vie chacun sa chance
Qu’il est facile d’abandonner
De se lasser de la souffrance
On ne laisse pas mourir les bêtes
Comme les humains de la planète
Ce sont des yeux sur le ciel bleu
Qui vibrent encore aux cerfs-volants
Apprivoisés, frères de poussière
Brûlés de peau par la misère
On ne laisse pas vivre les bêtes
On ne laisse pas mourir les bêtes
Comme les humains de la planète
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8. |
Jouait tous les jours
04:49
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Jouait tous les jours
Riait si souvent
Ne connaissait rien aux tourments
Racontait au chat comment dans la lune
On se berce ou on se noie
Comptait les éclairs
Craignait le tonnerre
Orages et lilas
Traçait dans le sable les chemins
Qui menaient tout droit chez Merlin
Vivaient dans ses yeux les soleils
Le bonheur souvenez-vous le bonheur
Se confiait aux arbres à les embrasser
Venait flâner à leurs pieds
Savait demander au vent de se lever
À cheval sur son cerf-volant
Était enchanté du parfum des fées
Oranges et lilas
Tintin ou capitaine Haddock
Les sorcières, Lustrucru
Compagnons sillonnant les mers devant Gulliver
Jamais seul jamais ne se retrouverait seul
Où est passé l’enfant qui ne savait pas s’en faire
On reste sans nouvelles de ses histoires à dormir debout
Ne s’est pas vu pousser tenu à raisonner
Sans seulement se méfier des regards amusés
Ne s’est pas reconnu autant de défendus
Sans doute a dû filer sous la porte sans la clef
Tous les deux on sera tous les deux
Les amis que la vie nous a pris
Dans nos bras on restera là
Là là là
Là là là
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9. |
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On ne voit plus les étoiles
Bientôt ce sera la lune
On a fermé à clef les portes une à une
Sans réaliser à force de s’isoler
Que traînent sur nos visages des rêves abîmés
On en a moins dans le ventre
Des trous ici et là
Laissés si on vous le demande
Par la course aux éclats
Des heures à s’enrichir
En échange des dimanches
Ces heures à s’appauvrir
Comme pas mal d’abrutis
Alors pourquoi s’en faire
C’est fête au cimetière
Si on ne sait pas se faire plaisir
À quoi bon craindre de mourir
Et sans risquer, risquer de passer à côté
À force de s’endurcir on ne plie plus que pour briser
Y en a qui s’aiment dans les déserts
Tous ceux qui sèment des petits pois verts
D’autres qui s’aiment à tour de bras
Ceux qui s’aiment et n’en parlent pas
Y en a qui s’aiment balourds la nuit
Qui s’aiment d’amour sans s’enlacer
D’autres qui s’aiment pour toute la vie
Et ceux qu’on a déjà semés
Quand viendra le jour où on verra que c’est fini
C’est pas sorcier faudrait y aller sans trop regretter de nos pas
Quand viendra ce jour où on verra qu’on ne passera pas
S’il faut briller pour les amis pour les amis on brillera
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10. |
Je passe la vadrouille
03:16
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Je passe la vadrouille dans ton bistro
Quand je regarde la lune souvent j’ai le cœur gros
Le travail sur appel quand t’es débordé
Ni papiers ni respect ni emploi assuré
I love you patron I love you mon patron
I love you patron chaque fois que je fais ta vaisselle
I love you patron toi tu enlignes les demoiselles
Patron tu fais la vie dure
À mon échine à mon allure
J’habite les bas-fonds toi le haut des sommets
Je rentre le menton tu parles d’intérêts
T’as la grosse voiture, les avions de tracas
Nos heures supplémentaires
Tu nous les paies toujours pas
We love you patron We love you notre patron
We love you patron chaque fois que je fais tes poubelles
We love you patron je trouve des oui de demoiselles
Patron jamais on n’verra l’Espagne
Asservis à tes soirées au champagne
We love you patron la nuit on rêve de cyanure
We love you patron le jour on barbouille ta figure
Patron on en a plein le dos de tes conseils
Malheureusement c’est toi qui signes notre chèque de paye
Lalalalalalala...
On manque d’été aux flancs de nos pays
De parler au soleil de goûter aux cocos
Retrouver la famille du tant doux des amis
Demain on laisse un mot écrit « Partis »
Lalalalalalala...
Quand je regarde la lune souvent j’ai le cœur gros
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11. |
Une chaleur caligulaire
04:36
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Une chaleur caligulaire
À se coller la peau
Comme en transpire toute l’affaire
Je raconte ce qu’il faut
La petite était un ange
Son beau-père un costaud
Qu’est-ce qu’elle a perdu au change
Obéissante au chameau
Deux allusions trois menaces
De ce voleur en crise
Sans amour elle cède la place
Et la voilà mal prise
Moins d’une minute a suffi
Pensez éternité
Pour que le buteur crucifie
Sa proie sur le plancher
Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut
Hisser haut
Souffle court et yeux hagards
En bavant ferme ta gueule
Lui enfonça son regard
Avant de la laisser toute seule
Mordue et cœur taché
Remontant son pantalon
La douce brise horizon
Portait le mot brisée
Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut
Hisser haut
Hisser haut
Combien d’autres n’osent plus dire je t’aime
Près d’un mur enterrées
À des milliers d’heures d’elles-mêmes
Ce silence à tomber
Dans la fosse des blessures lentes
À se cicatriser
Bien qu’elle soit intelligente
Coupable reste gravé
Si elle se pendait ce soir
La belle d’un tour d’y voir
Si elle se jetait d’un coup
Est-ce que ce serait à mon cou...
Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut Oh hisser haut
Hisser haut
Hisser haut
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12. |
Mon bel amour
03:59
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mon bel amour toute doublée en belle peau
comment ça se fait qu’y a encore des mots
qu’on n’ose pas dire qu’on n’ose pas chanter
ou ben qu’on dit juste pour faire rire
mais moi ma belle ma femelle dorée
moi quand j’te suce c’est pas pornographique
toi quand tu me suces tes dents sont comme des anges
à genoux sur ma queue pis j’bats des ailes
quand on fourre tranquillement en faisant l’amour
l’un pour l’autre on est bons comme une vraie famille
ma sœur mon sexe en fleurs quand on s’met ma douceur
quand on fait l’amour en fourrant doucement
des fois c’est drôle à mort mais c’pas comique
des fois c’est fou comme d’l’a marde mais jamais malade comme deins’vues
quand j’prends tes beaux totons dedans ma bouche
chus comme un p’tit garçon de trois mille ans
mon bel amour toute doublée en belle peau
comment ça se fait qu’y a encore des mots
qu’on n’ose pas dire
pis moi quand j’te lèche des orteils aux narines
j’sens qu’chus cochon comme les dieux d’amour
pis quand j’arrive enfin dans ta clairière
j’me sens comme un érable en érablière
quand j’te pogne les fesses pis que j’te plante
j’plante don le soleil pis le bonheur avec
pis quand on s’mange les oreilles à pleines bouches voulues
c’est aussi l’fun que d’jouer dans’ neige enfants
quand tu pars à crier comme une perdrix
pis qu’on s’attend ben fort pour v’nir ensemble
quand on crie hostie qu’c’est don bon l’amour
franch’ment j’aime mieux ça comme communion
que d’manger des tites tranches de christ sucré
mon amour ma rivière mon infini minou
mon amour ma rivière mon infini minou
mon amour ma rivière mon infini minou
mon amour ma rivière mon infini minou
mon amour ma rivière mon infini minou
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13. |
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Il voulait faire le monde à sa façon
Il est parti sans rêves
Et défilent les fils de son baluchon
Il fait la grève sous la Grande Ourse pour de bon
Il y a eu les amours, les rencontres, les feux de misère
Il y a eu les feux de pierres
Qui font les rimes et les chansons
Il a cru refaire le monde, on croit tous le monde à notre façon
Mais le voilà là baissant les bras
Las des hommes, des vipères et des vies de vidanges
De toute cette terre qui sent pas toujours bon
Et plus le monde a l’air d’un monde qui se ressemble
Et moins les hommes sont des hommes de raison
Tu te souviens on voulait tout changer vers un monde meilleur
Tu te souviens on avait les amis
Et les rires
Tu te souviens quand Maurice est parti ailleurs
On était des amis
On dit que les adultes ne pleurent plus
Qu’il faut savoir grandir
Si grandir c’est accepter qu’on ne se parle jamais plus
Je ne veux plus
Je ne veux plus
Laisse-moi partir au bord de la mer avec toi
Tout doucement bercé par le vent
Et le bruit de l’eau
Redonne-moi un bout de souvenir
Redonne-moi mon manteau
C’est le bout d’un soleil qui se couche
Un soleil qui s’éteint
Les nuages et la brume nous enroulent
Je n’y vois plus très bien
Mais l’été reviendra sous un ciel en étoiles
Mais l’été souviens-toi
Mais l’été et le vent dans les arbres sous la lune
Cyrano, Cyrano
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14. |
Quand je vivrai
04:12
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quand je vivrai avec tout l’monde
que toute peur s’ra vieille histoire
toute occasion s’ra partagée
quand je vivrai avec tout l’monde
c’est que la chance ne s’ra plus chance
elle sera raison
quand nous vivrons avec tout l’monde
c’est que le monde y s’ra famille
que les frères s’ront voisins
quand nous vivrons avec tout l’monde
nous n’aurons jamais fini
de nous aimer
quand je vivrai avec tout l’monde
je sais que nous s’rons orgueilleux
nous s’rons heureux de commencer
quand nous vivrons avec tout l’monde
c’est que la chance sera facile
à chance égale de pardonner
quand nous vivrons
mais quand ?
le monde sera famille
les frères seront voisins
et nous n’aurons jamais fini de nous aimer
quand j’irai vivre avec tout le monde
nos chansons seront toutes faisables
ni toi ni moi n’aurons plus d’ombres
quand nous vivrons avec tout l’monde
chaque mot de notre langage
sera le poème de tous
quand nous vivrons
avec tout le monde
et nous vivrons
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