1. |
Poésivernale
02:21
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De marbre ma foi en l’humain
Coureur de courants d’air
Multipliant sa masse
Bras ferrés d’important
Aux mains glacées
Frappantes de pas d’allure
Aux lèvres rudement sèches
Affairées à compter
Prises entre chien et loup
D’avenir sans horizon
À dresser des barrières
Le long d’années-lumière
Sa vue sombrant de hibou
Après les pots cassés
En siècles d’avancées en retard
Qui saura raconter
Aux autres nouveau-nés
L’envie cadeau de vivre
Ce privilège de vivre
De rire
La beauté de pleurer
Meurtrie aux enfants fous
Notre mère terre s’essouffle
Le crie
L’avenir heureux s’éloigne
Il n’y aurait plus d’abri
L’ère vitesse s’en porterait macabre
Propulsée d’êtres aux écrans bulles de verre
Flamboyante modernité
Vois retomber en cette fin d’été
La poésivernale
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2. |
Poésitinérant (2)
03:11
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Midi moins deux au cadran sans batterie
Lui s’importance au rythme de ses cent pas
Son téléphone non plus ne répond pas
Il parle au vide s’enflamme il va s’y faire
Toujours moins deux affichent les aiguilles
Il gesticule et crache des fleurs séchées
Il doit sentir ou voir la mort venir
Dans son regard je lis le mot confus
Ses pieds s’énervent ses doigts le bousculent
Il a percé le fond de sa pensée
Il n’est plus là son plancher bascule
Qui s’en soucie il s’est classé perdu
Midi moins deux toujours à chaque seconde
Il se questionne sais-tu quelle heure on est
L’itinérance a fait de lui personne
Le sans-amour jamais ne l’abandonne
Ça fait trois jours j’ai pas mangé
Trois jours j’ai pas mangé
Midi moins deux le retrouve écrasé
Près des poubelles qui lui servaient d’abri
Encore un tour de l’horloge arrêtée
Un autre jour au milieu de la nuit
Midi moins deux au cadran sans batterie
Toujours moins deux affichent les aiguilles
Ses pieds s’énervent ses doigts le bousculent
Midi moins deux toujours à chaque seconde
Midi moins deux le retrouve écrasé
Ça fait trois jours j’ai pas mangé
Trois jours
Il parle au vide s’enflamme il va s’y faire
Dans son regard je lis le mot confus
Qui s’en soucie il s’est classé perdu
Le sans-amour jamais ne l’abandonne
Poésitinérant pied au piège exposé en détresse
Au fond des villes ignoré jusqu’au sang
Passant passé déchantant de promesses
En prisonnier d’aiguilles étrangères au cadran
Ça fait trois jours j’ai pas mangé
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3. |
Poésinattendue (2)
02:06
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Peut-être qu’à s’attarder aux fleurs
Aux vagues que la mer abandonne
Aux secondes arrêtées de lucioles
On s’apprend hors du cadre des écoles
Les chocs les tempêtes les éclairs
Désarrois nés du sable dans les yeux
Les automnes plus violents les hivers
Et la peau en épave de pluvieux
Peut-être sans la peur sans la quête imposée pour la gloire
On échappe à voir mourir les feuilles et puis en terre les hommes
S’éloigner des naufrages annoncés
Respirer calme
Rerespirer à l’oreille des colibris
Solide non-tristesse d’un voeu coquille dévalant les ruisseaux
Peut-être sans chercher
On trouverait l’air d’encore
Au grandiose s’avancer
Chaque heure chaque minute chaque seconde
Le vibrant saurait nous envelopper
D’une poésinattendue dans ce monde
Qui ne tient qu’à nous deux
À nous deux d’enchanter
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4. |
Poésinnommable (2)
03:46
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Poésinnommable
Que des hommes en santé si malades s’entretuent
Que s’étalent leurs ripostes en bravades toréador
Cracher droit dans les airs et vanter
L’indifférente mise à mort
Trôner l’or comme ultime intelligence
Vicier l’eau pour la vendre
Marteler les slogans pourris de sincéritude
Multiplier les cacas posés chez la voisine
Je reste en désaccord en plein centre d’achats comme à la place des arts étrangement assis
Face aux parades de sourires satisfaits nobles pantins feints d’aisance
Aux cravates au complet trempées de décadence
Aux souliers si vernis brillants d’insensés sens
Enflés d’imbu d’ego flouant la meute
Forts des clôtures qu’est-ce qu’on y peut des perdants s’ils ont faim
J’évade mon champ d’égout retiré en forêt
Viols mensonges tricheries
Dents trop blanches
Montres et parures assorties en voyous
Droits aux bagues sertis de souillures
Silences en discours enrobés d’hypocrite
Enrichis de conflits nourris d’enfants soldats
Je sais pourtant tout ça
Indignation révolte en sourdine d’utopies d’oser
Cloué à réfléchir par où sortir du lot
À part jeter la pierre du risque de déranger
Me laisser démolir la laine sur le dos
Au nez d’un bon repas qui s’additionne en mille
Je me défile anguille et n’avance plus qu’au pas
Poésinnommable
Les ogres s’élèvent engraissés au mépris
Leurs rouleaux compresseurs de crachats aplanissent l’urgence
Et le pain débordant s’amoncelle en poubelles
Plus de place à leur table suffisance
De rage j’imagine comme tant d’autres fourmis
J’imagine que les rois de ce monde au sommet
Ont droit de vivre aussi
Les changements de saisons reviennent en boucle au même
Tomba tomba tomba les feuilles
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5. |
Poésirréelle 2 (inédit)
01:40
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Il y avait dans l’air
Un parfum de nulle part
Un espoir attaché
Une sueur divine
Il y avait un désert
Rempli de nénuphars
Où vous êtes passée
Lueur de la nuit fine
Sans pourtant vous connaître
Je cherchais à vous plaire
Je perdais mes repères
J’avais sûrement rêvé
N’étiez-vous qu’une image
Évoquée en ivresse
Aviez-vous quelque câble
Seriez-vous ma détresse
Au moment de flancher
Comme on renonce à vivre
M’éloignant des abîmes
Un grand vent s’est levé
Balayant ce mystère
Sirène de la mer
D’un soleil au couchant
Doux comme un rayon vert
Laissant place au reflet
La nuit m’a enveloppé
Poésirréelle
D’une main caressée
Sans chair et sans prunelle
Sans ego fracassé
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6. |
Poésizi
03:43
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Poésizi
Un plaisir en secret
Imposant le grandir
Côtoyé d’innocente découverte
Vouloir et s’y voir y revenir
Extase inexplicable
Éphémère inlassable
Marées de mystères
Sensations à plein ventre
Quand la gorge virant le regard à l’envers
Emprunte à l’élévation superbe
Le chemin d’aboutir
Petit bout meneur d’hommes
Comme un autre combat à finir
Enseigné d’une honte
À mon époque d’églises au Québec
D’une tache à la gêne
Il ne faut pas montrer ses foufounes aux passants
Encore moins proposer
Lorsque l’envie nous prend
Son effluve associé
D’un zizi s’imposant
Un zizi maître à bord
Du haut de ses quelques pouces
Vivement qu’on le débarrasse
D’une poussée malgré lui
Affichant sa disgrâce
Cette envie à calmer
Ni passion ni pardon
Délivré de sa cage
Et retour au nivelé
Lord d’exquises pulsions
Implorant de terminer sa course
Aveuglante obsession condamnée à l’usure
Poésizi de rien
Rien à voir à l’amour
Débordant de bruits mûrs
Brûlant qu’on en dispose
Et que coule la sève
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7. |
Poésinénarrable
02:05
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Tendres reflets orangés
À portée d’un lever de mère lune éclatant l’Atlantique
Vivre les flots dégagés de tourments
Sur la pointe des pieds
Enveloppé de peut-être
Enferrer le fragile
J’envisageais l’avenir étincelé d’épaules pêches
Arrimé au sensible qu’annonçait ton allure
J’étais deux sur notre île à défier le courant
De l’extase à l’ennui tout risquer
Peu à peu déposer les gants blancs
L’aube arriverait dans mille ans
Avoir su qu’elle se pointerait avant
J’aurais cerné le feu embellie sur l’hiver
À tout le moins mieux dissolu mes chaînes
Sans omettre d’élimer les tiennes
États d’âmes à l’envers
L’une heureuse l’autre en sang
Quand l’armure ne suit plus qu’en sommeil courbatures
Enlisé d’à quoi sert d’être au monde
Si on ne peut qu’en amertume le quitter
Désapprenant que le jeu en valait la chandelle
Que la peine après nous faisait partie du jeu
En pleine déferlante de nuits noires
Balbutier phare éteint
Emmêler les hiers aux demains
Vaincu d’inénarrable
En proue derrière au-dessus en dessous
À quoi bon raconter
En l’absence de lumière
L’abondance des froids
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8. |
Poésinébranlable
02:47
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Oubliant sur la branche d’un érable
Le papillon envolé
Répéter haut et fort
Rien ne se perd rien ne se crée
Combien de chercheurs l’ont prouvé
Brique après brique
Gaspillage d’à vrai dire
Gonflées d’à démolir
Mille uniques vérités
Scellées d’éternelles futilités
Aux indéfendables certitudes granite
Poésinébranlable
Mastiquée au front de boeuf
Affirmée en rut de piédestal
Propulsée sans écoute
Au regard hautain chargé d’impardons secs
Poésinébranlable
D’un savoir sang reptile
Rien d’éclats ni pleurer
À l’effarante conviction
Cultivée de dents dures
Triste poésinébranlable
Triste coquelicot porté au veston de l’élite
Triste rouge affirmé
D’un malaise quelque part
Aux artères bouchonnées en retrait
Heureusement à l’instinct
L’univers réconfort
Solidaires solitudes
Écrire d’une hallucinante fièvre
Les remous d’incertains
Débordés par la vie
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9. |
Poésillusionniste
02:34
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Un éclair annonceur de tonnerre
L’ambiance est de brume
Les lueurs inventées
À pénétrer les sens
Installé là profond
Me regarde le frisson
Malaxé d’un bruit lourd
Un son sourd venu d’où la vie grogne
Ce qu’on devine ce qui nous enferre
Y voir presque clair
Les images
Un bouillon de matières
Un bras musclé d’or
Ou un cheval poisson
Attelé à la nage
Empiégé de raison
En incrédule stoïque devant la scène
Tout d’un coup se dissipe
Toute trace se poussière
On revient chaque chacun à sa place
On reprend son bagage
La lune reprend son vol
La nuit ses étoiles
Le désert ses brins de sable
Déployés en mirages
Quelques mèches cheveux blonds
Au repos la carcasse d’un avion
Raconte-moi ton regard
Rude et bon à la fois
Dessine-moi un mouton
Fabuleuse insouciance me traversant garçon
Sur la mare aux canards
Tuant le blanc visant le noir
Poésillusionniste
Rossinantes envolées
En souvenirs de mémoires trafiquées
Vécus de si près
Comme une main autrefois posée sur mon front
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10. |
Poésidéereçue
01:54
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De paraître sur un fil tendu de qu’en-dira-t-on
Elle s’enrichit des masses
Flamboyante aux plus faibles
Elle couronne les rois
Éprise d’un parler pièges
D’enfermantes réflexions brèves
De comptoirs qui s’aboient
Elle étouffe le pardonnable
S’avale de couleuvres mijotant à couvert
Et s’attire l’eau de vies sirotées
Des moutons accomplis
Aux allures de crachats en esprit de bottine
Engluée de raison
Proclamant en armées
Le même pas
Elle s’éteint un matin dans la boue
Simplement sans prévenir
Comme la toux prise au chat
Que la foule caresse
Entrent au cirque du blabla bêtise et haine
Poésidéereçue
Sur un semblant de choix
Déployée à tout va
À péter Ils sont fous ces Chinois
Quand j’entends du journal à la rue
L’heure est grave
Je répète
L’heure est grave sur tout
N’en parlons plus
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11. |
Poésigloo
03:45
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Il y avait à portée hordes de caribous
L’ours blanc
L’otarie
Le narval
Les loups
Multitude de poissons en multiples espèces
Bien sûr l’incontournable froid que la neige a neigé
Magnifique territoire en étoiles aux hivers soleil couché
Aux étés sans nuit pleine
Les traditions du nord au grand nord d’Amérique
Sapées d’industririens au sans foi mensongeant les avancées nouvelles
Peu à peu s’amenuisent les glaciers en chimères
Peu à peu de géant à petit malgré lui l’Inuit a perdu du terrain
Un humain loin de nous
Bafoué en survie
Du revers d’un balai
Un humain sous le tapis à ravaler la grogne
Liberté entachée
En accents de Wagner
Les magnats de la mine du pétrole
Du forage des affaires
Ne s’embarrassent pas des chemins millénaires
Ils avancent compressés
De champagne et d’exploits
L’inattention faste d’inactions converties en actions d’actionnaires
Qui balancent en sincère
Faut c’qui faut à quoi bon
La droiture des mordus
Au profit des voyous
Poésigloo
Au pays d’il est tard
S’accélère ta fonte
Le pergélisol essaimera sa musique
La tempête échouera sa colère
Modes ancestraux en berne
Peu importe le coût
S’effrite le respect
L’inventeur de l’igloo
Batailleur de nature
Survivant aux hivers d’une époque
L’Inuit nous rappelle que les larmes
Versées par ses pères
Annonçaient des chaleurs
Droit venues des enfers
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12. |
Poésinuit
02:35
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Gardien des aurores boréales
Du sourire essentiel où survivre parle d’art
Semeur de légendes courageux loin des arbres
Débrouillard conteur chasseur ingénieux
Attaché à l’immense qui attend patiemment à l’abri
Des tempêtes
Toi qui sous les étoiles habilles la solitude
L’habites la vénères
Toi que je ne connais qu’aux yeux de reportages
Qui ont teinté de blanc l’horizon de ma vue
Toi qu’on soi-disant civilise à coups d’effaces
Qui se cherche en requêtes d’un sens à son village
Il me faut que tu saches
Que malgré la bêtise aujourd’hui à la page
Je crois saisir un brin
Avec quelle tristesse
Ta vie avance en gris nourrie de désarroi
Poésinuit un troublant dimanche j’espère te rencontrer
Ailleurs qu’en désespoir vêtu de centre-ville
Dans ton pays du large que chante encore le vent
Et si du regard tu me permets d’approcher
J’aurai le privilège de te serrer la main
Au nom de ceux des miens qui n’ont su s’excuser
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13. |
Poésidiote
03:02
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Elle parle parle
N’a pourtant rien à dire d’elle
Répète les mots des journaux
Souris quand la question qu’on lui pose
S’éloigne des recettes toutes faites
Elle a peine à exposer sa peine
Se sent toute seule au clair de lune
Et se requinque en relisant
Pour la centième fois
L’amour fragile vivant au temps des rois
L’avant l’après lui sont pas mal égal
Le temps présent pour l’instant lui fait mal
Elle a perdu le sens de l’émerveille
Et elle s’endort attendant le réveil
Poésidiote les mots ont-ils un sens
Ou les églises ou les bombes atomiques
Quand on s’enferme en oubliant la porte
C’est qu’on arrive à jamais s’en sortir
Elle parle parle
N’a pourtant rien à dire
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14. |
Poésillettrés
03:45
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Poésillettrés
Est-il besoin de maîtriser sa langue
Pour exprimer limpide ou sans faute par écrit
Les sentiments profonds indélébiles et d’ancre
Le chien aboie devant lui un bébé pleure
Les baleines n’ont rien appris des lettres de l’alphabet
Leur poésie s’entend malgré l’urgence
Est-il besoin de ternes voies d’azurs décrépits de visions sans ouverture
De gris et d’effrois durs
Nos villes morcelées parsemées d’illusions
D’une ignorance à se tendre la main
L’insensé sens en cercles protégés
De hamsters proclamés en perroquets enroués
Au dernier des étages s’avancent
Les véritables poésillettrés
Pointillés enflés de voie lactée
Monuments cimetière de l’auto suprême intelligence
Si les puissants ont appris à parler
Farcis de farces en promesses remâchées
Articulés de stratégies sondées
C’est en discours de plumes de nègres cultivés
Désinvolture en poudre de canon saveur de fraises
Chaux sur massacres épandue aux nations
Haine religions camouflées en filous
Et pieux et mensonges et morte séduction
Insidieuse langue de dodo l’enfant do
D’or enveloppé de zéros par millions
Accordez-moi votre confiance lançait en ses jurons
Le bon curé du haut de sa bonne chair
Prêchant en vers et contre tous les diables
Bague arborée tenant son ventre rond
Pour sa paroisse la compassion à combattre la misère
Poésillettrés
Aux silences d’aplomb
Aux petits pois de tonnes de pollution
Pairs des désillusions
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15. |
Poésimmondes
03:23
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Poésimmondes
Flaques océanes d’humiliés
Aux dérives des vainqueurs du moment
Une liste trop longue d’annuaires téléphone
Trop connues trop étendues
Trop peu rentables vu le manque d’intérêts
Les poésimmondes défilent
Ma réflexion en images fabriquées s’embourbe
Insecourables Auschwitz Bangladesh Rwanda
Fanatisme religions dictateurs populaces
Sous l’empire esclavage harcèlement convoitise
Portions bêtise de notre dite humanité
Au nombril arriéré à l’écran
À l’empressement d’autruche gros cul petite tête
Prête à tout pour un carré de sable
Au sucré à la réaction tue
Au nez finement bouché
À l’âme fatiguée
Des portraits de noyés
Combles de dos tournés
Banques d’impropretés
D’eau plus chère que le pétrole
Politiques de gestion populaire en jachère
À vil prix
Mégacirques mégafoires
Mégatonnes atomiques
Une seconde d’attention déviée sur le rire
La parure
Le pas si peu souvent profond
Est-ce la faute du trop riche
Si en batterie s’empilent les pauvres
Ou la peur des trop pauvres
Si s’enferment les riches
Pris d’un luxe à défendre
Poésimmondes en partie d’échecs
En partie témoignantes de nos pôles imbriqués
Nord ou Sud d’une changeante planète
Où l’humain se ruinerait aux jeux du un pour cent
Se nommant roi et maître de pouvoir débaucher
La beauté d’être au monde
Dans un monde de beautés
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16. |
Poésicare
03:41
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Aller plus haut
Voir grand les rivages
Élevé au vent du vent du large
Un enfant l’aventure
Bel inspiré d’inaccessible
D’attirance à suivre le meilleur
De leurre en leurre
Pas question de questions
Le terre à terre encendre l’éphémère des passions
Urgence à la falaise
À l’aube d’un torrent de chance
Vivement le ciel en bleu
Vient ce moment ultime
Ce vertige de l’envol aux craintes abandonnées
Planer d’illusions
Emporté d’insouciance
Complètement exposé à la chaleur intense
Trop occupé à vivre l’exaltant de sa vie
Confins du jamais vu
Au soleil étranger
Brûlante poussée de fièvre
Imparable en sa chute
Aujourd’hui enfermé
Dans sa chambre d’asile
Aux bras pour son bien attachés
Poésicare n’est plus
D’hier aux envies folles
Son courage en médications a fondu
Rêvée du haut des tours
Au lieu de cette rencontre
S’il avait su peut-être
Il n’aurait pas venu
En ce matin d’automne
Je lui souhaiterais la chance
De passer sur sa route
Le pont de résilience
Reprendre la ferveur
De desseins animés
Du bonheur par lueurs
Renaître à s’émouvoir
Encore s’émerveiller
Se rappeler pourquoi il voulait s’envoler
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17. |
Poésimaginée
02:17
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Au changeant des marées
À jongler au bonheur
Tant en mer agitée
Qu’en reflets bout du monde
Vagues introspections parties en quête de sens
Opposant roses blanches à la nuit de l’humain
Capable du plus beau du plus doux du plus tendre
Coupable du plus froid du plus dur impensable
Ruelles enchantées engluées de goudron
Chaque horizon censé renaître
De victoires en défaites
À la course à la paix
Pays d’amours filantes
Continents ombragés
Sachant que le vain brille
Que sans cesse nous échappent
La félicité le paisible
Au présent non pressé
Dans son refuge heureux
La mer m’a tant donné depuis ma tendre enfance
Lorsqu’ils se sont couchés
Les soleils m’ont porté
Aux chants de redouceurs
Aux couleurs inspirantes
Au calme à respirer
Voguant l’immense
Apaiser l’impatience
Fondre le raisonnable
À l’aube qui s’avance
Cette aube en bienveillante
Visant l’éternité
Poésimaginée
|
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18. |
Poésimmuniser
02:42
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Poésimmuniser
Rien pas un bobo
Pas une marque
Évitées les casseroles
Limées les enfermantes clés
Si mes jambes l’avaient molles
Malgré la sombre guerre
Et un poignet foulé
Au fond du garde-robe
Je me suis bien gardé
D’aucune arme réplique
À vomir sa colère
Ses mots lançaient des pointes
De lames acérées
Ses yeux traçaient de haine
La route du rejet
De flammes induites en foudre
De rage accumulée
Elle m’a vu fondre l’âne
Qu’avant elle j’ai été
Élevé d’espoir au tendre
Né du sein de ma mère
Abandonner l’abri construit sur l’oeil de l’autre
Quels antibiotiques bourrés à la routine
En U allers-retours
Auront su par le fond
Me poésimmuniser
Étranger au social
Moi l’enfermé à vivre entre hiver et heureux
Les pieds pendant au bout du quai de mes éclairs de lune
Brin d’herbe à mâchouiller
Pris d’un sourire en coin
Rien pas un bobo
Pas une marque
Pas un soupir pour l’heure
Évitées les casseroles
Promises aux enfants de choeur
J’ai su quitter l’école pour finalement apprendre
À tenter le bonheur
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19. |
Poésimmortelle
02:12
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Sur un banc
Deux amoureux
S’embrassaient
Sur un banc
Deux amoureux
S’embrassaient
Sur un banc
Deux amoureux
S’embrassaient
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20. |
Poésinavouée (2)
04:43
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Poésinavouée
Je me suis vu de nuit
Couché à vos côtés
Capable de respirer
Votre présence aimante
Un calme sans nuage
Sans reproche ni attente
Les corps magnifiquement qui s’ajustent
De vagues et de fleurs odorantes
Enivrées enivrantes
Je vous ai vue encore
De sourires affichés
Capable de nous dire
Le temps va s’adoucir
De larmes illuminées
Ni regret ni défaite
Les corps changeant d’allure à porter
Le doux dans l’étau à s’y prendre
Les beaux jours à nous rendre
Je n’ai rien dit bien sûr
Craignant je ne sais quoi
Gardant au fond de moi
L’espoir de nos possibles
L’un soulevé de l’autre
Je n’ai rien dit bien sûr
Craignant je ne sais quoi
Gardant au fond de moi
Les mots à s’y méprendre
Le fer cousu au tendre
Je vous ai emportée
Souvenirs à mes côtés
Sereine à me troubler
D’ambiance marquante
Le silence à reprendre
Les années sans me pendre
Finir par savoir s’en aller
Comme la vie va prenante
Débordé débordante
Je nous ai essaimés la montagne est sacrée
Pour ne pas trébucher se remettre à marcher
Je me revois encore
Vous laissant me quitter
Sans que vous vous doutiez
Du séisme provoqué
Par votre seule absence
Le vide m’a fracassé
Le silence fut dit
Simplement d’un regard
Point de point sur le i
Pas de train à la gare
Poésinavouée
Qui vous a vue partir
Heureux de ne pas pleurer
Tant d’amour à finir
Je n’ai rien dit bien sûr
Craignant je ne sais quoi
Gardant au fond de moi
L’espoir de nos possibles
L’un soulevé de l’autre
Je n’ai rien dit bien sûr
Craignant je ne sais quoi
Gardant au fond de moi
Les mots de l’invisible
Quand tout était possible
|
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21. |
Poésillimitée
03:03
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Poésillimitée
Certains nombres lettrés à régner
Sûrs des clés du savoir
En limites fermetures
Monopoliseraient l’exquis
Leur stress à s’en ronger les ongles
Haut perché aux aguets
Sujet de déceptions
Jugerait condamnerait au rejet
Harassante méchanceté
Frêle noblesse envahissante
Aux vestons empesés chapeautés de méfiance
Aux misères ignorées
Morne plaine désertée d’oxygène
Certains nombres lettrés à régner
Au paraître consternant proclamé de génie d’artères et de veines
De regards aveuglés
D’assurance ridiculisant le doute
De cadres sans substance
De résistance à l’ère
Soumis à d’impulsives habitudes
Certains nombres lettrés à régner
S’égocentriseraient à s’étouffer de solitudes
Certains autres heureusement sur les routes étrangères au malheur
D’embruns humés à l’aube
En journée sable chaud dunes et parfums des mers
Crépuscule bienveillance
Constellations coudées franches
Certains autres libérés de la cartésienne enchaînante raison
Compatissants passionnés
Serviteurs de douceur
Partageraient l’amitié
S’ouvrant à la différence
Poésillimitée
À l’histoire parsemée
Du plus beau et d’horreurs
Par moment désespoir
Par moment j’ai confiance
Le battement des silences
Les gardiens du frisson
Les passeurs de légendes
Les suivants qui s’avancent sans imiter les grands
Le visage des paroles ensemble non voilées
Les concerts de casseroles et les hérons chantés
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22. |
Poésillisible
02:06
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Il en faut des broyés
D’un océan à l’autre
Noyés d’envies de se démarquer
Trompés d’égalité
Mordus d’indifférence
Nourris de pauvreté
Plein les ondes la logorrhée
Criante fraternité
Qu’habille ou qu’habite le médiocre
Les parures emmodées
Le bon monde dû dit du meilleur
Un jour vous serez grands
Le béton les bouchons les bandeaux
Les suçons les médailles les trophées les honneurs
Monsanto en Bayer le bonheur
Et du lourd plein les poches
Les rouleaux compressions et leurs organisations
Nucléaire ou bitumineux
Le sale propre sans charbon
Confiance mon garçon
Face à la fausse d’orchestre
Empourprée de velours
Vis-à-vis du talon de fer
À forer l’impensable
Sous son feu pour éteindre l’anarchique rébellion
Prudence ma fille
Poésillisible
Mouvements immuables
D’ordre sucré cru salé établi
Forgé d’absurdités
Certains résistent d’autres plient
En mode solutions
On sait bien qu’il y a des réponses
Pour les rois quelque nus qu’ils soient
Où qu’ils soient
Il n’en est pas question
|
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23. |
Poésinachevée
02:32
|
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Poésinachevée
Mon moral de papillon-cheval
Malgré ce soleil plein la rosée qui brille
Parfois vacille
Ça tiendrait de la grippe venue en courant d’air
D’une tempête de nuit d’insomnie aux bagarres dans ma tête
Du dédale invincible des idées malmenées
D’un oubli de la quête
Va savoir
Dvkjdfvlkjfhfh;hf;vh;fh
Dkjvh;hd;hvnivi;flfv;lk;
Akjhc;hv;ljhasjhjh;ljh;j
Akjkjh;jfllkjlkvlvjv;jv;j
Pourtant m’arrive sans prévenir
De revoir sur le sable
De mes pas effacés
Les marées qu’additionne
À ces soleils couchés
La splendeur
Poésinachevée
Chaque autre nouveau matin éveillé m’offre la chance
De poursuivre ou reprendre une route aux détours illuminés
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24. |
Poéshymne
01:46
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Poéshymne
Nostalgie non
Artifices non
Peur de la mort pour le moment et depuis longtemps non
Ouverture oui
Découvrir oui
Caresses oui
Tendresse oui
Se reposer à l’ombre un après-midi chaud de grillons
S’évader des demains sur le calendrier
Respirer dégagé de l’appris raisonnable
Les sentiers de l’instinct au hasard
Privilégié que je suis
Regarder m’éloigner m’endormir me battre
me nourrir avancer bouleversé par la mer les grands ciels
les couleurs les odeurs les sourires les ravins à franchir
et toujours l’inconnu l’insavoir
Chaque débarque à me dire chaque jour à oublier
Chaque jour recommencer
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